Avance sur vente immobilière : la solution pour débloquer de l’argent rapidement

Par Christophe GIRALT7 novembre 202514 min de lectureVente à Réméré
Vous possédez un bien immobilier mais vous manquez de liquidité pour concrétiser un projet urgent ? L’avance sur vente immobilière, également appelée vente avec complément de prix, vous permet d’obtenir rapidement une partie du prix de vente de votre propriété sans attendre de trouver un acquéreur définitif.  

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Qu’est-ce que l’avance sur vente immobilière ?

L’avance sur vente immobilière est un mécanisme juridique qui permet à un propriétaire de débloquer immédiatement une partie significative de la valeur de son bien en le cédant temporairement à un investisseur.

Le principe repose sur une vente avec faculté de rachat ou vente avec complément de prix, encadrée par les articles 1659 à 1673 du Code civil
 
1.Selon l’article 1659 du Code civil, « la faculté de rachat est un pacte par lequel le vendeur se réserve de reprendre la chose vendue, moyennant la restitution du prix principal »
 
1.Cette disposition légale permet au propriétaire de céder son bien immobilier tout en gardant la possibilité de récupérer un complément de prix lors de la vente définitive.

Le Code civil précise également que « la faculté de rachat ne peut être stipulée pour un terme excédant cinq années » (article 1660), ce qui encadre strictement la durée de ce type d’opération
 
1. Contrairement à une vente immobilière classique, le vendeur conserve le droit d’occuper son logement moyennant le paiement d’une indemnité d’occupation pendant une période définie pouvant aller jusqu’à 5 ans maximum.

Le cadre légal de la faculté de rachat

L’article 1662 du Code civil stipule que « faute par le vendeur d’avoir exercé son action en rachat dans le terme prescrit, l’acquéreur demeure propriétaire irrévocable »
 
1. Cette disposition protège à la fois le vendeur et l’acquéreur en fixant des délais stricts et non prolongeables.
L’article 1673 précise que « le vendeur qui use du pacte de rachat doit rembourser non seulement le prix principal, mais encore les frais et loyaux coûts de la vente, les réparations nécessaires »
 
1. Cette clause garantit la transparence financière de l’opération.

Pourquoi avoir recours à une avance sur vente ?

Les motivations pour recourir à cette solution sont multiples et répondent à des besoins urgents de financement dans un contexte économique où les taux d’intérêt, bien qu’en baisse, restent contraignants.

Contexte économique favorable en 2024-2025

Selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers s’est établi « en dessous de 3,4 % en novembre 2024, contre 4 % en janvier 

Cette baisse significative rend le marché immobilier plus dynamique mais ne résout pas tous les besoins urgents de trésorerie.

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Les cas d’usage principaux

Débloquer rapidement sa trésorerie : l’avance permet d’obtenir des fonds en quelques semaines seulement, contrairement à une vente traditionnelle qui prend en moyenne 3 à 6 mois.

Éviter la saisie immobilière : pour les propriétaires en difficulté financière, cette option permet de rembourser des dettes urgentes et d’éviter une procédure de saisie de leur patrimoine immobilier.
 
Financer un projet personnel : que ce soit pour aider un enfant, financer des travaux, ou préparer une succession, l’avance sur vente offre une flexibilité financière sans bouleverser le quotidien.

Contourner les refus bancaires : cette solution ne nécessite pas de passer par un établissement bancaire traditionnel avec ses critères d’octroi stricts.

Comment se déroule une avance sur vente immobilière ?

Le processus se décompose en quatre étapes clés strictement encadrées par la loi :

Étape 1 : Évaluation du bien et étude de faisabilité

Un expert évalue votre bien immobilier selon les standards du marché. Cette estimation détermine le montant de l’avance possible, généralement compris entre 40 % et 60 % de la valeur du bien. Cette fourchette permet de sécuriser l’opération pour toutes les parties.

Étape 2 : Signature de l’acte authentique chez le notaire

Devant notaire, vous cédez temporairement votre propriété à un investisseur partenaire. L’acte notarié précise :
  • Le prix de vente initial
  • La durée d’occupation (jusqu’à 5 ans maximum selon l’article 1660 du Code civil) 
     
  • Les modalités du complément de prix
  • L’indemnité d’occupation mensuelle ou prépayée
  • Les conditions de rachat ou de revente

Étape 3 : Déblocage des fonds

Après déduction des frais de notaire (généralement 2 à 3 % de la valeur du bien), des honoraires et des indemnités d’occupation prépayées, vous recevez immédiatement votre avance. Vous continuez à habiter votre logement en toute légalité pendant la durée convenue.

Étape 4 : Vente définitive et versement du complément

Une fois l’acquéreur final trouvé, la vente définitive est conclue. Vous percevez alors le complément de prix, soit la différence entre le prix de revente et le montant déjà versé, après remboursement de l’investisseur.

Quelles sont les conditions pour une avance ?

Les critères d’éligibilité

L’avance sur vente immobilière s’adresse à tout propriétaire en pleine propriété d’un bien à usage d’habitation. Les conditions principales sont :
  • Être majeur et propriétaire du bien en pleine propriété
  • Avoir un besoin de liquidité urgent non satisfait par les circuits bancaires traditionnels
  • Posséder un bien à usage exclusif d’habitation (résidence principale, secondaire ou bien locatif)
  • Ne pas avoir de démembrement de propriété en cours (pas d’usufruit séparé de la nue-propriété)
  • Respecter le délai maximum de 5 ans imposé par l’article 1660 du Code civil
     
Cette solution est particulièrement adaptée aux seniors, aux personnes fichées à la Banque de France ou aux propriétaires refusés par les banques pour des raisons d’âge ou de solvabilité.

Les documents nécessaires

Pour constituer votre dossier, vous devrez fournir :
  • Le titre de propriété du bien (acte notarié attestant de votre pleine propriété)
  • Une estimation récente de la valeur du bien immobilier (réalisée par un expert immobilier)
  • Vos relevés d’identité et justificatifs de domicile
  • Un état des lieux détaillé du bien (souvent annexé à l’acte notarié selon l’article 1673 du Code civil)
     
  • Le certificat de situation hypothécaire pour vérifier l’absence de charges
Ces documents permettent de valider rapidement votre éligibilité et de sécuriser juridiquement l’opération.

Les avantages

Rapidité d’exécution : contrairement à une vente classique qui nécessite plusieurs mois, les fonds sont débloqués en 3 à 6 semaines après signature chez le notaire.

Pas de mensualités : aucun remboursement mensuel n’est exigé, contrairement à un crédit hypothécaire traditionnel dont le taux moyen atteint 3,4 % en novembre 2024 selon la Banque de France.

 

. Les frais se limitent à l’indemnité d’occupation prépayée ou mensuelle.

Conservation temporaire du logement : vous restez dans votre patrimoine immobilier et conservez votre cadre de vie pendant toute la durée convenue, jusqu’à 5 ans maximum.

Encadrement juridique strict : le Code civil protège les deux parties avec des règles claires sur les délais, les obligations de chacun et les conditions de rachat

 

1

.

Valorisation au juste prix : grâce au mécanisme du complément de prix, vous ne bradez pas votre bien et récupérez sa pleine valeur lors de la revente finale sur le marché.

Les inconvénients

Coûts élevés : les frais incluent une décote à l’entrée (le bien est cédé en dessous de sa valeur de marché réelle), les frais de notaire (2 à 3 %), les honoraires (généralement entre 6 % et 8 %) et les indemnités d’occupation souvent supérieures à un loyer de marché classique.

Risque de perte du bien : selon l’article 1662 du Code civil, « faute par le vendeur d’avoir exercé son action en rachat dans le terme prescrit, l’acquéreur demeure propriétaire irrévocable »

 

. Si vous ne trouvez pas d’acquéreur dans les délais impartis (5 ans maximum), vous perdez définitivement la propriété.

Obligations d’entretien : l’article 1673 impose au vendeur de maintenir le bien en bon état et de réaliser les « réparations nécessaires »

 

. Tout manquement peut entraîner la résiliation du contrat.

Pression temporelle : le délai est « de rigueur et ne peut être prolongé par le juge » selon l’article 1661 du Code civil

 

. Vous disposez d’une période limitée pour vendre rapidement le bien, ce qui peut limiter vos possibilités de négociation.

Exemple d’un cas d’avance avec vente immobilière

Prenons le cas de Monsieur Dupont, propriétaire d’un appartement à Bordeaux estimé à 400 000 €. Suite à des difficultés financières liées à un projet professionnel ayant échoué, il doit rembourser une dette de 180 000 € dans les 60 jours.
Monsieur Dupont opte pour une vente avec complément de prix avec les conditions suivantes :
 
Nature de l’opérationMontant
Valeur expertisée du bien400 000 €
Prix d’acquisition par l’investisseur (60 %)240 000 €
Frais de notaire (2,5 %)6 000 €
Honoraires intermédiaire (7 %)16 800 €
Indemnités d’occupation prépayées (18 mois)27 000 €
Montant net perçu à la signature190 200 €
Durée d’occupation accordée18 mois
Revente effective du bien420 000 €
Remboursement investisseur240 000 €
Complément de prix perçu180 000 €
Gain net total370 200 €
Grâce à cette solution, Monsieur Dupont a pu :
  • Rembourser sa dette de 180 000 € et éviter des poursuites judiciaires
  • Rester dans son appartement pendant 18 mois sans stress
  • Bénéficier d’une plus-value de 20 000 € sur la revente finale (420 000 € au lieu de 400 000 €)
  • Récupérer au total 370 200 € sur un bien initial de 400 000 €, soit 92,5 % de la valeur

Comparaison des différentes solutions financières pour un bien immobilier

Pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée à votre situation, voici un tableau comparatif des principales options de monétisation immobilière, établi selon les données officielles :
 
SolutionLiquidité immédiateConservation logementRemboursements mensuelsRisque de perteDurée maximalePublic cible
Avance sur vente✅ 40-60 %✅ Temporaire (max 5 ans)❌ Non⚠️ Oui si non-revente5 ans (Code civil) 
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1
Propriétaires pressés
Prêt viager hypothécaire✅ 15-75 %✅ À vie❌ Non (version classique)❌ NonJusqu’au décèsSeniors 60+ 
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3
Crédit hypothécaire✅ Jusqu’à 70 %✅ Définitif✅ Oui (3,4 % en 2024) 
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2
❌ Non10-25 ansPropriétaires solvables
Viager occupé✅ Bouquet + rente✅ À vie❌ Non❌ NonJusqu’au décèsSeniors 70+
Vente classique✅ 100 %❌ Non❌ Non❌ Non3-6 moisTous propriétaires
Source : comparatif établi d’après le Code civil (Legifrance), Service-Public.fr et Banque de France

Le prêt viager hypothécaire : alternative pour les seniors

Selon Service-Public.fr, le prêt viager hypothécaire permet aux seniors de recevoir une somme d’argent sans rembourser le prêt de leur vivant
 
. « Le remboursement (capital + intérêts) se fait généralement au moment de votre décès, ou si vous vendez votre logement »
.
Le montant accordé varie « entre 15 % et 75 % de la valeur du bien » selon l’âge et le sexe de l’emprunteur
 
. Cette solution diffère de l’avance sur vente car elle ne nécessite pas de revente dans un délai limité.

Le crédit hypothécaire classique

Avec un taux moyen de 3,4 % en novembre 2024 selon la Banque de France
, le crédit hypothécaire reste une alternative pour les propriétaires ayant une capacité de remboursement mensuel. Toutefois, il nécessite des justificatifs de revenus stricts et n’est pas accessible aux personnes fichées.

Fiscalité de l’avance sur vente immobilière

Exonération pour la résidence principale

Selon impots.gouv.fr, « la plus-value que vous réalisez lors de la vente de votre résidence principale est totalement exonérée »
 
Cette exonération s’applique également au complément de prix perçu ultérieurement si le bien était votre résidence principale habituelle et effective.
L’administration fiscale précise qu’« il doit s’agir de votre résidence principale au jour de la cession »
 
 Si vous avez quitté le logement avant la vente, « vous pouvez tout de même bénéficier de l’exonération à condition que vous l’ayez occupé jusqu’au jour de sa mise en vente et que la vente intervienne dans un délai normal (en principe un an) »

Plus-value sur résidence secondaire

Pour un bien secondaire, la plus-value est imposable. Le site impots.gouv.fr indique qu’« au titre de l’impôt sur le revenu, l’abattement est de 6 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu’à la vingt-et-unième »
 
. L’exonération totale est acquise après 22 ans de détention pour l’impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux
 

On répond à vos questions

Lors d’une saisie, le bien est souvent vendu aux enchères publiques, à un prix inférieur à sa valeur réelle. En plus, les frais de procédure, les intérêts de retard et les honoraires s’ajoutent à la dette initiale. Résultat : le produit de la vente ne suffit pas toujours à tout couvrir.

Le débiteur reste redevable de ce qu’on appelle une dette résiduelle. Cette somme doit encore être remboursée au créancier, même après la vente du bien. C’est ce qui peut compliquer davantage la situation financière.

Oui, plusieurs solutions existent avant d’en arriver à la saisie : vente amiable, regroupement de crédits, vente à réméré, ou même négociation directe avec le créancier. Plus vous agissez tôt, plus vous avez de chances de préserver votre bien.

La vente à réméré consiste à vendre temporairement son bien avec une clause de rachat. Elle permet de rembourser ses dettes rapidement, d’éviter la saisie et de rester dans son logement tout en laissant un délai pour améliorer sa situation et racheter le bien.

Les frais de justice, honoraires d’avocats, frais de publication et frais d’enchères sont à la charge du débiteur et sont déduits du prix de vente du bien. Ce sont ces frais qui peuvent considérablement réduire le montant reversé au créancier.

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