Maison hypothéquée saisie : qu’est ce que cela implique ?

Recevoir un courrier de saisie sur une maison hypothéquée fait peur. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe encore des leviers. Cette page t’explique simplement ce qui se passe, ce que tu peux faire tout de suite et les options pour éviter la vente ou en limiter l’impact.

 

Le réflexe 48 h : quoi faire tout de suite

 

  1. Appelle ton créancier (ou écris-lui) pour proposer un échéancier réaliste et demander une mise en pause des poursuites le temps de formaliser l’accord.

  2. Contacte un pro : un commissaire de justice (nouveau nom des huissiers) pour comprendre l’acte reçu, l’ADIL ou un Point-justice pour un conseil gratuit, et un avocat si possible.

  3. Rassemble tes pièces : revenus, charges, justificatifs d’aléas (maladie, perte d’emploi…). Elles serviront à demander des délais de paiement au juge (jusqu’à 24 mois selon les situations).

  4. Envisage la vente amiable rapidement si c’est pertinent : prix de marché, mandat signé, diagnostics prêts.

  5. Évite les nouveaux incidents (découverts, impayés de charges) et maintiens l’assurance du logement.

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Petit rappel : hypothèque, saisie… de quoi parle-t-on ?

  • Hypothèque : garantie prise par le créancier sur le bien. En cas d’impayés, il peut faire réaliser l’hypothèque via une saisie immobilière pour se rembourser sur le produit de la vente.
  • Publicité foncière : les actes importants (ex. commandement de payer valant saisie) sont publiés au Service de publicité foncière (SPF).
  • Commissaire de justice : officier public qui signifie les actes et exécute les décisions de justice.


  • La procédure, simplement
  • Commandement de payer valant saisie
  • Signifié par un commissaire de justice.
  • Indique les sommes réclamées et te laisse un délai pour régulariser.
  • Est publié au SPF pour rendre la procédure opposable.
  • Assignation et audience d’orientation (devant le juge de l’exécution, JEX)
  • Le juge vérifie la régularité et écoute tes arguments (difficultés, reprise d’emploi, vente en cours…).
  • Deux voies possibles : vente amiable autorisée (avec un calendrier) ou vente forcée.
  • Vente du bien
  • Vente amiable : tu choisis l’acquéreur, sous contrôle du juge (délais, prix réaliste, reporting).
  • Vente forcée : enchères au Tribunal judiciaire (adjudication). Le prix peut être inférieur au marché.
  • Après la vente : qui est payé, et dans quel ordre ?
  • D’abord frais de justice et de procédure, puis les créanciers selon leur rang (privilèges/inscriptions).
  • S’il reste de l’argent, il te revient. S’il manque, une dette résiduelle peut subsister.
  • Bon à savoir : sauf décision contraire du juge, tu peux rester dans le logement jusqu’à la vente. Tu dois l’entretenir et faciliter les visites si une vente est en cours.


  • Tes droits (et tes devoirs) pendant la procédure
  • Tu as le droit de :
  • Demander des délais de paiement au juge (jusqu’à 24 mois, selon les éléments fournis).
  • Proposer une vente amiable et choisir l’acquéreur si le juge l’autorise.
  • Être informé de chaque étape (actes, audience, vente).
  • Tu dois :
  • Entretenir le bien, assurer l’accès aux visites et aux constatations.
  • Payer, si possible, les charges courantes (copropriété, taxes) pour ne pas aggraver le passif.
  • Respecter les délais et coopérer avec le commissaire de justice.

  • Comment éviter la vente (ou limiter la casse)
  • Négocier avec le créancier : rééchelonnement, suspension temporaire, remise de pénalités. Plus la proposition est chiffrée et crédible, plus elle a de chances d’être acceptée.
  • Délais de grâce : si ta situation est en train de se redresser, demande au juge des délais pour t’aligner (jusqu’à 24 mois selon les cas).
  • Vente amiable encadrée : souvent meilleure que l’enchère (prix, délais, maîtrise du process), à condition d’être sérieux sur le prix et rapide.
  • Surendettement : si tes difficultés dépassent ce seul crédit, la commission de surendettement peut proposer un plan (rééchelonnement, effacement partiel selon dossier).
  • Solutions financières (à manier avec prudence) : rachat de crédit, aide d’un tiers (caution, co-emprunteur). Regarde le coût total et la stabilité de tes revenus avant de signer.
  •  
  • Après la vente : et si la dette n’est pas totalement remboursée ?

    • Dette résiduelle : s’il manque encore une somme, négocie un échéancier écrit.

    • Nouveaux délais : en cas de difficulté persistante mais bonne foi, le juge peut encore accorder des délais.

    • Fichiers bancaires (FICP) : un incident significatif peut entraîner une inscription ; on peut régulariser avec le temps et des paiements tenus.

    • Rebond : fais un budget réaliste, cherche un relogement le plus tôt possible, et garde l’accompagnement juridique/social le temps nécessaire.


    Modèle d’email au créancier (copier-coller et adapter)

    Objet : Proposition d’échéancier – Dossier n° [référence]
    Madame, Monsieur,
    À la suite de difficultés temporaires, je vous propose un plan d’apurement de [montant] € / mois sur [durée] mois, premier versement le [date].
    Vous trouverez ci-joints mes justificatifs récents (revenus, charges).
    Pouvez-vous confirmer par écrit et suspendre les poursuites le temps de formaliser l’accord ?
    Cordialement,
    [Nom, adresse, téléphone]

On répond à vos questions

Lors d’une saisie, le bien est souvent vendu aux enchères publiques, à un prix inférieur à sa valeur réelle. En plus, les frais de procédure, les intérêts de retard et les honoraires s’ajoutent à la dette initiale. Résultat : le produit de la vente ne suffit pas toujours à tout couvrir.

Le débiteur reste redevable de ce qu’on appelle une dette résiduelle. Cette somme doit encore être remboursée au créancier, même après la vente du bien. C’est ce qui peut compliquer davantage la situation financière.

Oui, plusieurs solutions existent avant d’en arriver à la saisie : vente amiable, regroupement de crédits, vente à réméré, ou même négociation directe avec le créancier. Plus vous agissez tôt, plus vous avez de chances de préserver votre bien.

La vente à réméré consiste à vendre temporairement son bien avec une clause de rachat. Elle permet de rembourser ses dettes rapidement, d’éviter la saisie et de rester dans son logement tout en laissant un délai pour améliorer sa situation et racheter le bien.

Les frais de justice, honoraires d’avocats, frais de publication et frais d’enchères sont à la charge du débiteur et sont déduits du prix de vente du bien. Ce sont ces frais qui peuvent considérablement réduire le montant reversé au créancier.

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